Les cerfs-volants ont fait leur toute première apparition en Chine, ils étaient fabriqués avec du bois léger et étaient souvent représentés sous la forme d’un oiseau. Les hommes prennent exemple sur les phénomènes environnant (la nature et les animaux) afin de créer et d’innover.

Des textes chinois évoquent l’apparition du cerf-volant au IVe siècle av. J.C.

          Pendant la période de la dynastie Est des Zhou, les cerfs-volants étaient fabriqué en bois, et appelés 木鸢 (mu yuan : cerf-volant en bois). « L’oiseau de bois » tient son origine de l’ancien texte Mozi.[1] La feuille de cerf-volant, 纸鸢 (zhiyuan), était utilisé comme un symbole d’urgence : lorsque le cerf-volant s’envolait, cela signifiait qu’une personne lançait un appel à l’aide (notamment lorsque la ville de Nanjing était sous le contrôle de Hou Jing[2]). Aussi, c’est pendant la dynastie des Tang, que les cerfs-volants légers faits de soie puis de papier en sont venues à dépasser leurs fonctions militaires  originelles pour devenir  un simple objet de loisir. Durant la dynastie des Ming et des Qing, les cerfs-volants sont devenus des objets élaborés avec une décoration colorée en forme d’oiseau, de fleurs, de boutons de fleurs, et bien évidemment enjolivés par la calligraphie chinoise. Ils sont devenus un nouveau moyen d’expression artistique.

A l’époque, pour chasser les mauvais esprits et éliminer la maladie, on lançait un cerf-volant et coupait ensuite le fil pour le laisser partir librement.

          En 1282, les témoignages de l’explorateur Marco Polo montrent déjà que les usages de cet objet ont évolués. Dans son journal de bord, l’Italien indique en effet avoir été témoin d’un vol de cerf-volant, dans la ville de Weifang. Ce cerf-volant servait à la fois d’oracle et d’instrument météo. Le cerf-volant était alors attaché à un voilier afin de tester le vent et permettait ainsi de déterminer s’il était de bon augure d’entreprendre un voyage (une tradition qui existait à Weihai). Le célèbre voyageur rapporte aussi que les cerfs-volants étaient capables de soulever des hommes. Et lorsqu’il retourna en Italie, Marco Polo ramena un exemplaire dans ses bagages. C’est ensuite grâce à la route de la soie que le cerf-volant chinois va se répandre en Europe puis continuer vers l’Amérique.

          Les « combats de cerfs-volants » sont très prisés partout dans le monde. Certains adeptes de cette  discipline utilisaient, par exemple, du fil d’acier ou encore fixaient des lames de rasoir sur la ficelle, ce qui pouvait avoir des conséquences dramatiques.

          Jusqu’à aujourd’hui, le cerf-volant chinois a toujours été peint de façon traditionnelle, c’est-à-dire de façon réaliste afin d’avoir une signification de bon augure. Ayant une histoire de plus de 300 ans, le cerf-volant de Beijing possède différentes sortes d’armature dont la plus représentative est le cerf-volant en forme d’hirondelle. Celui-ci orné de dessin de papillon ou de pivoine est un symbole de richesse et de bon présage pour l’avenir.

           Cet objet est répandu dans une large partie du territoire chinois, surtout à Weifeng (Shandong), Nantong (Jiangsu), Beijing et Tianjin.  La ville de Weifang, qui se situe dans la péninsule de Shandong a une relation particulière avec le cerf-volant. Celle-ci accueille le festival international de cerf-volant (de Weifang) chaque année du 20 au 25 avril. Le cerf-volant attire des milliers de gens des quatre coins du monde dans cette ville, soit pour participer aux compétitions ou bien juste pour regarder le spectacle qu’offrent ces majestueux objets colorés. La ville de Weifang a également un musée dédié à l’histoire du cerf-volant.

          Le cerf-volant allie contemplation, divertissement et sport mais est aussi, pour certains, une activité apaisante. On peut très facilement construire soi-même un cerf-volant, ou bien l’acheter dans les Hutong de Pékin par exemple.

Source : Rfi / Chine information / Voyageschine.com / wikipédia

Article rédigé par Élodie Monnet, étudiante en LEA Anglais / Chinois à la Faculté des Lettres, Langues, Arts et Sciences-Humaines de La Rochelle.

(éditée par : Emilien Thibaud et Chaymaa Neddad)


[1].  Mozi était un philosophe qui à vécut un siècle après Confucius et qui s’opposait aux enseignements du confucianisme, Taoisme, Daoisme et Mohisme.

[2].  Houjin (侯景) died in 552, was a general of the Chinese dynasties Northern Wei, Eastern Wei, and Liang, and briefly, after controlling the Liang imperial regime for several years, usurped the Liang throne, establishing a state of Han.

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