Mené à mal durant la Révolution culturelle car jugé comme « féodal » et « bourgeois », cet opéra est un héritage culturel chinois. Aussi connu sous le nom d’opéra de Beijing, ce trésor national est un genre de spectacle regroupant l’art de la musique, de la danse acrobatique, du théâtre et de magnifiques costumes, qui fait le récit d’histoires tirées du folklore chinois.
L’opéra de Pékin fait son apparition au XVIII ème siècle mais prit son essor sous la dynastie des Qing au XIX ème siècle. La plupart des troupes d’opéra sont basées à Pékin ou à Tianjin. A l’origine, les artistes exclusivement masculin, utilisent leurs compétences en comédie, en chant, en danse et en combat en effectuant des mouvements qui sont plus symboliques et suggestifs que réalistes. Chaque mouvement a sa propre signification et doit être exécuté en rythme avec la musique.
La musique de l’opéra de Pékin est caractérisée par son système vocal rythmique. On distingue deux styles distincts : le “西皮”(xipi) et le “二簧”(erhuang) . Les mélodies sont jouées à l’aide d’instruments à vent, de percussions et d’instruments à cordes dont le 京胡(jinghu) et le月琴(yueqin)
Les costumes sont célèbres pour leurs splendeurs et leurs élégances. La plupart sont ornés de broderies faites à la main et chacune d’entre elles représentent un motif provenant de la culture traditionnelle chinoise.
Les couleurs ont une place essentielle au sein de l’opéra, notamment pour les masques. Les chinois donnent une importance particulière aux couleurs qui représentent une idée, une émotion, une personnalité, un caractère ou encore un rôle particulier. Elle peuvent aussi faire référence à des divinités. Initialement, les artistes portaient de véritables masques qui ont été remplacé par un maquillage propre à chaque personnage.
Le rouge représente la loyauté et la droiture.
Le noir représente la fermeté et l’honnêteté.
Le blanc est symbole de méfiance et de ruse.
Le jaune quand à lui symbolise la férocité et l’ambition.
Le vert correspond à la bravoure et à la brutalité.
Article rédigé par Auriane Sontag, étudiante en LEA Anglais / Chinois à la Faculté des Lettres, Langues, Arts et Sciences-Humaines de La Rochelle.
(éditée par : Emilien Thibaud et Chaymaa Neddad)